Nous sommes dans l’URSS des années 1980, marquée par la pénurie et la corruption. Pour survivre, il faut savoir s’imposer - parfois même au sein de sa propre famille. Un exercice que Rosalinda, jolie femme tatare à la volonté de fer, réussit avec brio. Lorsque sa fille Sulfia, laide et sotte, tombe enceinte d’un inconnu, elle fait tout pour empêcher la naissance de ce bâtard. Cependant, la petite Aminat naît. Et contre toute attente, elle arrive à gagner le respect de sa grand-mère qui finit par l’aimer à la folie. C’est avec humour, charme et cynisme qu’Alina Bronsky raconte cette histoire de trois générations de femmes soviétiques résistant plus au moins bien à la dure vie qui s’impose à elles. Née en 1978 à Ekaterinbourg/Russie, Alina Bronsky a grandi du côté asiatique de l’Oural et vit depuis l’âge de 13 ans en Allemagne. Elle est à présent journaliste et vit à Francfort-sur-le-Main. Après Scherbenpark (Kiepenheuer & Witsch, 2008, inédit en français), Cuisine tatare et descendance (Die schärfsten Gerichte der tatarischen Küche, Kiepenheuer & Witsch, 2010) est son deuxième roman, paru chez Actes Sud en mars 2012. Ses deux livres ont été sur la liste du Deutscher Buchpreis et traduits dans plusieurs langues.