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conférence
Solidarité et fraternité dans le débat français au tournant du siècle
jeudi 8 mars 2018
de 19h00 à 20h30

Dans la devise républicaine, le terme de fraternité est sans doute celui qui a suscité le plus de débats et de critiques. Après l’échec de 1848, échec politique et échec religieux, il a concentré, au sein même des mouvements républicains et socialistes, le poids de critiques acerbes. Trop sentimental, trop chrétien, trop moral et pas assez juridique, politique ou économique, le troisième terme de la devise va être vu comme le maillon faible de la devise. C’est ainsi que Léon Bourgeois va proposer de le remplacer par le terme de solidarité, plus scientifique et plus opérationnel. Il va alors se heurter à une réaction des philosophes, Alphonse Darlu, Ferdinand Buisson, Célestin Bouglé, Alfred Fouillée qui vont défendre la fraternité, à rebours de son interprétation traditionnelle, comme l’expression d’un individualisme républicain qui leur semble le meilleur de la tradition issue de la Révolution française. Dans cette perspective, la fraternité leur apparaît non seulement comme l’expression morale d’un devoir mais comme l’expression politique d’un droit. C’est dans cette perspective que nous proposons de relire le débat qui s’est tenu, au sein du mouvement solidariste (radical et socialiste) au tournant du XIXe et du XXe siècle.

La conférence aura lieu en clôture de la journée d’étude Un droit de fraternité. Société et socialisme dans le néokantisme de Marburg autour de Hermann Cohen.


sans réservation

entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles